ou Mes Whippets dans tous leurs états
Rando Lévriers à St Léonard des bois dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire
Randonnées lévriers : la plage La Guimorais et un lâcher de lévriers !
De page en page,
Le temps horloge n’a plus de prise sur ce monde gris et mouillé. L’humidité, fidèle compagne de la pluie, s’est installée sur le paysage environnant et tente de s’incruster dans les maisons.
A chacun sa façon de résister, lovés sous une couette ou en pleine activité pour réchauffer les muscles.
Ici, ces Messieurs choisissent, mais est-ce une surprise, la chaleur du cocooning plutôt que celle fournie par l’action.
Hiemsal ne semble pas avoir besoin de se réchauffer. Il est étalé de tout son long sur le canapé du bureau, se confondant avec bonheur dans les couleurs fauves et chaudes de la fausse fourrure qui le pare.
Quant à moi, l’action ménage sera mon option.
Changement de lieu mais même obsession : enfouissement.
Un Hiemsal, solitaire mais bien à l'aise sur sa fourrure.
Un tableau à lui tout seul.
Les fêtes de Noël sont passées et l'année 2014 s'est installée accompagnée du vent de décembre qui n’a pas su rendre les armes à la fin de l’année. Ce n'est pas un vent gentil mais bien un vent plein de rage et de rancœur qui cherche à dévaster et faire mal. La pluie l’accompagne comme subjuguée par ces rafales et tourbillons en tout genre. Elle lave et délave le paysage, asphyxiant d’humidité le sol qui n’a plus eu la force de retenir les racines du vieil arbre du jardin. Celui-ci s’est couché attendant de l’aide pour ne pas agonir lentement sur place.
Ainsi Noël est passé
Ces Messieurs ont eu chacun un cadeau et Hiemsal n'a pas été en reste.
Un éléphant chacun et une balle pour Hiemsal
Ce matin, le réveil s'est fait à même pas 5h00.
J'ai entendu Hiemsal remonter du RDC.
Comme prise d'un doute (...pourquoi? Sixième sens de maitresse?...), je sors du lit et je descends...
Mauvaise surprise Hiemsal a décidé de prendre le salon comme terrain pour faire ses besoins ! Mais, là, il reste en haut pendant que ces Messieurs, en toute innocence, m'ont accompagnée en bas.
Je ramasse (rage et envie de tuer quelqu'un, mais concentration et détachement dans le même temps : qui suis-je? Je ne me reconnais pas dans ce calme un rien fataliste), je lave le sol, aère la pièce et je décide de lâcher les loulous dans la cour commune des logements au lieu de le faire dans le jardin. La cour est goudronnée en grande partie, donc moins salissante pour les pattes et je n'ai pas envie de relaver. En même temps, je suis dans les vapes car il est tôt et le ménage au réveil je n’aime pas, une seule envie : retourner au lit au plus vite.
Un petit tour de cour et je rappelle la petite meute.
Ils reviennent un par un, Cocoon en premier suivi de près par Hiemsal que j'attrape pour essuyer les pattes. Ce faisant, je vois mon Cocoon à moitié à l'intérieur, faire demi-tour et foncer vers la grille de devant. Mon regard capte ce qui l'a attiré: un chat juste à l'intérieur de la cour. Convaincue que la grille va l'arrêter, Cocoon pas le chat, même si en période "svelte" il a déjà réussi à passer entre les barreaux, je chope Hiemsal pour le propulser vers l'intérieur de la maison et fait de même avec Cachemire, lorsque je réalise que Cocoon arrivé à la grille, le nez entre les barreaux, se recule et cherche à passer en force. Pas eu le temps de penser "il ne peut pas" qu'il était déjà à hurler dans la rue après le chat.
En quelques secondes, d'une maitresse lasse regardant ses loulous en promenade dans la cour, me voilà maitresse éperdue, coincée derrière une grille avec les deux autres loulous qui ont réussi à rouvrir la porte et qui cherchent à faire comme Cocoon. Étrange, mais Cachemire, plus fin que Cocoon, n'arrive pas à passer. Il n’a jamais réussi à se glisser dans les trous par où Cocoon passe, ni même à franchir les mêmes hauteurs.
Je les fais rentrer, attrape le sifflet à ultrasons et file dans la rue.
Je siffle, seule dans la nuit, les bottes aux pieds, un anorak vite enfilé et un rien paniquée: je n'entends plus le hululement caractéristique de Cocoon chasseur, je n'entends que le silence et tout est désert autour de moi. Par où chercher?
Je souffle dans mon sifflet, une fois, deux fois puis une troisième fois plus longuement et là, un aboiement, Cocoon est quelque part dans les maisons plus loin, juste devant moi. Je l'imagine déjà, ayant sauté une barrière dans le feu de l’action, coincé dans un jardin ne sachant comment revenir et je me vois réveiller les propriétaires pour le récupérer. Mais là encore pas le temps de me poser de questions à ce sujet car Cocoon cesse d'aboyer et je le vois débouler d'un jardin au portail ouvert pour venir à ma rencontre, très content de lui.
Plus de chat à l’horizon.
J’ai une laisse, nous rentrons et en approchant, je réalise qu’il est temps car Hiemsal aboie à rameuter tout un quartier.
Après ces émotions, j’ai dormi jusque tard dans la matinée : j’étais ko.
Alors, ce qui me surprend encore, c’est ma vision de Cocoon passant à travers les barreaux et sa technique de retournement du bassin et d’extension des cuisses pour faire passer son arrière-train qui bloquait. Oh pas longtemps, même pas une second et il était de l’autre côté.
J’ai mesuré l’espace entre les barreaux : maximum 10 cm.
Cocoon fait 52.5 cm et pèse 14.6 km. Son frère 51.5 cm et pèse 13.6 km.
Le premier passe, le deuxième ne passe pas !
Lol Cocoon est contorsionniste et surtout son instinct de chasseur est …. !
Une journée s'avance encore sous le signe du soleil et d'une douce chaleur...c'est le charme d'une fin de saison telle qu'on aime à l'imaginer à la sortie de l'été pour contrer l'appréhension d'un automne froid et boueux.
Qui ne rêve de ces doux automnes qui s'installent dans la campagne environnante avec lenteur et douceur et interpellent nos sens en allumant les forêts de mille feux et en chatouillant nos souvenirs d'enfant avec des odeurs de champignons et de douces pourritures des sous-bois?
Qui ne rêve de ces automnes qui nous emmènent en toute légèreté aux portes de l'hiver, sans même que nous en ayons conscience?
La mangeoire a pris sa place mais les bénéficiaires de ses largesses ne sont pas encore au rendez-vous et c’est une bonne chose, ils vaquent au loin, heureux de pouvoir encore profiter des largesses de la nature et de la douceur des rayons du soleil.
Aucune hâte à les voir voleter autour de la petite maison pour quelques graines de subsistance.
Plaisir du soleil partagé par d’autres…