Errance
Le temps passe et bouffe la vie sans y apporter un petit quelque chose de lumineux.
Espoir d’ailleurs….
ou Mes Whippets dans tous leurs états
Errance
Le temps passe et bouffe la vie sans y apporter un petit quelque chose de lumineux.
Espoir d’ailleurs….
Il semble qu'aujourd'hui le soleil soit pour nous.
L'herbe vient d'être tondue et quelques réparations, accompagnées d'un nouvel agencement des lieux de repos, rendent le jardin agréable à nouveau .
Les carrés de potager sont à l'état sauvage ou du moins à l'abandon en cette sortie d'hiver qui traine.
Les plants vont bientôt être installés, il faut juste attendre encore un peu de trouver en bio ce que je veux y mettre : tomates, courgettes...etc.
Les fraises, elles, ont traversé l'hiver et commencent à reprendre de l'ampleur.
La barrière électrique a été réinstallée du côté des voisins pour permettre aux fleurs de pousser le long des claustras sans que Hiemsal aille les piétiner et s'attaquer aux claustras par frustration d'entendre Blum renifler, grogner et marquer son territoire de l'autre côté.
Nous rêvons d'un plus grand jardin, tout en longueur et sans voisin, propice aux jeux et aux courses effrénées.
... rêve, rêve, rêve...
Je regarde le vent détruire mes protections.
Je suis derrière la vitre à l'étage, impuissante mais sans rage.
Et pourtant, cette rage a été ma compagne il y a deux heures quand le réveil a indiqué 5h14 et que je me suis sentie le courage d'aller voir ce que le bruit entendu avait à me révéler de plus que ce que j'avais vu dans la nuit, à savoir que tout allait bien. Jusqu'à maintenant, les coups d'œil de cette nuit m'avaient révélé que les panneaux se pliaient au jeu du vent avec bonne volonté et restaient en place.
5h 25, c'est l'heure à laquelle la rage s'empara de mes tripes alors que, debout, bottes aux pieds, malmenée par le vent, je constatais les dégâts sur les panneaux installés face à la baie vitrée du salon, ceux qui m'avaient demandé tant de mal pour les fixer et qui me semblaient solides et avec moins de prise au vent que ceux plus loin dans la partie jardin.
La rage m'a aidé à les soulever, à tenter de les replacer comme je le pouvais et à essayer désespérément de refixer le film occultant au grillage en luttant contre le vent. J'ai été plus d'une fois dans l'incapacité de le faire, repoussée loin du grillage par le gonflement du film, qui telle une voile de bateau prenant le vent s’opposait à moi et m’étouffait, me maintenant à distance.
Je me suis retrouvée plus d'une fois parterre, renversée par les panneaux que je cherchais à maintenir sur le grillage en dépit de ce vent qui luttait contre moi. La lutte était inégale, je le savais, mais je ne voulais pas m’avouer vaincue, pestant et m'écorchant les mains sur le bois.
La rage m'a fait jurer et maudire ce lieu , elle a fait remonter en moi la volonté d'être ailleurs ,très loin, dans une région que j'aime ; elle m'a laissée les larmes aux yeux, allongée sur des panneaux, finalement rassemblés tant bien que mal à plat sur le sol, avec le dernier renversé sur moi, telle une gisante prise en sandwich et réduite à rien, gelée et anéantie moralement.
Puis la rage est partie dans deux ou trois coups de pied, hurlements et autres vociférations pour me dégager. Debout, j'ai regardé la catastrophe, la mise à nu du grillage, au point que de la rue je voyais jusque dans la cuisine à travers le salon, ne nous laissant plus aucune intimité et sans protection visuelle pour Hiemsal.
Tout ce travail réalisé cet été réduit à rien.
La rage, telle une tempête, a disparu d'un coup ne laissant sur le champ de bataille que celle du vent, déchainé. Le calme s'est fait en moi, la respiration est venue remplir le vide.
Je suis rentrée me mettre au chaud, sans plus vouloir penser à ça.
Derrière ma vitre, je me dis que c'est Noël et que c'est la seule pensée que je dois garder en moi.
Hiemsal est là, attentif, un rien trop tendu, captant le moindre bruit, prêt à réagir. La pénombre de la nuit qui se retire est encore suffisamment épaisse pour cacher ceux qui ne veulent pas se montrer, à plumes ou à poils.
Nos pas suivent le chemin et nous emmènent au cœur du parc du Lac de Maine.
C'est un endroit qui a bien changé, de campagnard il est devenu citadin dans sa périphérie, mais son cœur est resté intact.
En souvenir du mien, le sang y joue la ronde des émotions et de l'amour éternel. La vie y a pris sens et s'y est perdue. De survivante, je suis avide de respirations et d'illusions, mais la réalité est là qui vous agrippe et vous enserre, prisonnière du temps, au-delà de ce qui aurait pu être si la vie avait été différente.
L’œil va à la rencontre des paysages et son cheminement, au cœur de cette verdure les pieds dans l'eau, là où règne une des beautés de la vie, amène l'apaisement en moi.
Au petit matin : le jour se lève pour nous accompagner...
La lumière nous a rejoint...
Quand la vie nous parait dure et nous malmène, il suffit juste de prendre le temps de se lover dans un coin tout doux et d’aller au plus profond de soi pour y rencontrer l’essence de l’amour, y renaitre comme au premier jour, vierge du passé et avide de l’avenir.
Pour une amie
Ce matin, les deux compères sont côte à côte sur le canapé-lit de mon bureau et cocoon confortablement installé près de moi.
J’en suis heureuse car depuis un moment le trio s’éparpillait en trois corps, séparés les uns des autres à divers endroits de la maison, comme incapables de se regrouper et de se reposer ensemble.
Une légère inquiétude venait rôder autour de moi, s’insinuant dans mon cerveau et y laissant une trace d’amertume pour l’avenir. Que se passait-il ? Est-ce que l’évolution du trio allait devenir problématique dans les rapports ?
Hiemsal et Cachemire étaient compagnons de jeux et de bêtises depuis l’arrivée de ce chiot azawakh un jour de décembre de l’année dernière. Ils chahutaient à égalité, Cachemire sachant répondre et même mener le plus souvent le jeu bien que Hiemsal soit devenu le plus grand en taille depuis longtemps.
Cocoon, quant à lui, depuis le début s'était mis un peu à l’écart, se considérant manifestement comme l’ainé, bien au-dessus de la mêlée brouillonne des deux loustics mais posé, raisonnable, imperturbable et attaché à ses prérogatives, il restait bienveillant avec Hiemsal tant que celui-ci ne venait pas empiéter son domaine.
C'est ainsi que le trio s'était organisé et tournait gentiment, en fonction des personnalité: le snob et le duo des chahuteurs .
Et là, rien, un Cachemire fuyant Hiemsal et lui montrant ses crocs, manifestant de la voix, cherchant ainsi à obtenir la tranquillité, allant même jusqu'à raser les murs pour éviter le contact et ne recherchant pas son frère pour des câlins.
Un trio formé de 3 chiens éparpillés, sans unité, comment allais-je gérer ?
La visite à l’ostéo a remis mon Cachemire de bonne humeur. J’avais bien senti que quelque chose clochait, qu’il avait une allure moins belle et qu’il obéissait moins bien, refusant presque de s‘assoir. Le départ de son jeune maitre ne pouvait pas tout expliquer.
Cachemire, manipulé par des mains expertes, a retrouvé souplesse et joie de vivre. Après une période de repos forcé, il a renoué avec le jeu et son compère. Partageant à nouveau avec Hiemsal les canapés, lits et autres coussins à disposition, rendant ce dernier tout heureux.
Ainsi, l’inquiétude s’éloigne de moi et c’est l’assurance que nous sommes toujours sur le bon chemin, eux et moi, qui me sourit ce matin.
Nous étions partis pour une balade en camping-car d'une semaine. Le ciel ne nous a pas été clément. Il était temps de rentrer pour ne pas être aspirés par la noirceur environnante.
Et là, ironie de la météo, la maison nous accueille, souriante, réchauffée par de douces lumières d'automne, nullement vexée de notre abandon, bien au contraire, généreuse et amicale, elle ouvre ses bras de grande tante gâteuse et attendrissante.
Un jour d'octobre 2013 par une douce température.
Eh oui...
L'essentiel c'est de sans cesse se poser la question de : quelle est la bonne méthode et d'essayer jusqu'à trouver celle qui convient.
Le facteur a laissé un message : recommandé à aller chercher à la poste.
J'attends depuis un moment, avec impatience, les colliers pour mon trio.
Un galon choisi parmi d’autres, des tons sobres, des perles, un jeu de tonalités qui devrait s’allier avec les robes de mes Messieurs et de Hiem.
La beauté est bien au rendez-vous lorsque j’ouvre le petit paquet.
Détails des colliers...
Ces Messieurs et Hiemsal vont être superbes!
Mais attention, ce sont des colliers de sortie, pas question cette fois de les laisser jouer en les portant. Les premiers colliers reçus sont actuellement mis à rude épreuve dans les courses poursuites et les prises de cou. Celui de Hiemsal est particulièrement "décoiffé".
Aussi, en ai-je commandé un identique au premier pour Hiemsal, qui s'harmonise parfaitement au pompons offert par Eve.