Nous avons pris le route tranquillement vers 7 h en direction de l'Anjou.
Au départ, vu l'heure matinale, j'avais beaucoup d'espoir en ce qui concerne le contournement de Paris. Ce ne fut pas tout à fait parfait mais dans l'ensemble nous n'avons pas perdu beaucoup de temps.
Côté voiture, il a fallu s'organiser : Hiemsal dans le coffre, Cachemire dans sa caisse fixée avec la ceinture de sécurité sur le siège arrière et Cocoon devant, à côté de moi, avec un harnais.
En fait, il restait très peu de place pour ma petite valise et mes affaires de toilettes mais j'ai réussi à les caser entre les sacs de croquettes, la couette doudou, les draps, les chaussures et la cage en toile. Heureusement je ne pars pas longtemps donc pas beaucoup de vêtements à prendre.
Le chargement et le déchargement sont des calamités nécessaires pour qui veut entreprendre un voyage Encore que, le luxe, le véritable luxe du voyageur c'est de partir les mains dans les poches et de se dire j'achèterai le nécessaire sur place... je n'ai pu le faire qu'une fois et je dois avouer que ce fut un pur moment de plaisir que de se dire je pars, de monter en voiture juste comme ça, sachant que je pouvais me permettre d'acheter le nécessaire en cours de route et m'arrêter où je voulais. Sensation de grande liberté mais que je n'ai jamais pu me permettre de renouveler aussi facilement.
L'argent permet ces voyages sans contrainte, sans préparatif et sans chargement et déchargement, sauf à envisager de partir pour un voyage du genre initiatique, rien dans les poches, en mode auto-stop, le pouce en l'air et des fossés pour hamacs en oubliant la notion de bains et de douches... encore que pour ces dernières, la nature peut arranger ça, mais malheureusement pas toujours à bon escient. A une période, j'ai donné dans ce genre de voyage mais j'ai passé l'âge de jouer à ça, je vote pour l'argent !
Pour l'heure, la réalité c'est que j'ai effectué le chargement au départ et le déchargement en arrivant, le trop plein d'argent n'est pas au rendez-vous..
Mais avant le déchargement j'ai lâché le trio dans le jardin, puis j'ai pris le temps de respirer l'air de l'Anjou et de boire la lumière tout en écrasant mes orteils dans l'herbe rase de la pelouse.
Je prends alors conscience qu' enfin je suis arrivée, je suis chez moi, dans une région où la beauté des payasges est apaisante et à la lumière joyeuse.